Chers supporters, voici la suite et la fin du voyage à travers le Haut Atlas au Maroc.
Récit de trois journées dans la vallée Heureuse
Mardi 28 mai : à vélo dans une vallée jusqu'à une source importante
Dans le village de Ibakliouine situé à proximité de mon lieu d'hébergement (Tabant), une petite fille me conduit au lieu où l'on peut découvrir des traces de pattes de dinosaures incrustées dans la pierre ... depuis pas mal de temps ! J'imagine que cela ne fut possible qu'à un moment où le sol (la pierre) était en fusion. Je ne sais pas, je ne suis pas géologue ! Vraisemblablement les pattes de ces animaux sentirent donc le rôti ! Sans doute ... sans témoins humains (heureusement pour eux) !
Un peu plus loin, une belle source jaillit de la montagne. Au grand bonheur des paysans qui peuvent arroser tour à tour leurs champs et leurs cultures. Au grand bonheur des ânes, chèvres et moutons qui peuvent y étancher leur soif. Heureux eux aussi ... nous sommes en effet dans la vallée Heureuse (note je ne sais pas pourquoi mon smartphone met systématiquement une majuscule au mot "Heureuse"... heureusement il ne me met pas un autre mot non désiré comme cela arrive parfois ... comme la ville de Poitiers au lieu de potiers !)
Mercredi 29 mai : une vallée désertique
A pied cette fois à la recherche d'une autre source. Pour y arriver, des sentiers de chèvres avec un groupe de maisons berbères aux toits (plats) de terre compressée dont la plupart sont inoccupées. Une seule rencontre : un berger grognon ... je comprends qu'il soit ainsi, à force de vivre seul avec des chèvres ... rebelles de surcroît ! En redescendant, je vois des ouvriers travaillant à un aqueduc amenant l'eau à un terrain où ils ont planté des pommiers. Ils proposent de m'embaucher... alors que le soleil tape déjà dur. Non merci ("shoukran" ... orthographe incertaine), je me contenterai de suer sur mon vélo !
Jeudi 30 mai 2024 : visite du "Marabout Sidi Moussa" à Tabant
Situé tout en haut d'un promontoire, cet ancien grenier collectif retrace ce qu'est la vie berbère dans la région. De là-haut, l'on a une belle vision à 360 degrés de la vallée; ce bâtiment est construit en murs de pierres sèches. Dédié à un Marabout qui y serait enterré, des femmes viennent encore lui rendre dévotion.... ainsi que des touristes mais pas avec le même objectif !
Vendredi 31 mai : je quitte la famille Oulaidi ... vers l'Ouest
La veille du départ, séance photos avec les grands-parents, Mohamed et Fama Zaid, leur fils Mustapha, son épouse Kaltouma et leurs deux filles Malak et Maroua ... toute une famille qui m'a réservé un accueil très chaleureux durant quatre jours. Le vendredi 31 mai, départ de bon matin vers l'ouest et la ville de Demnate. Itinéraire très vallonné après une très longue descente.
les grands-parents, Mohamed et Fama Zaid
la veille du départ avec la famille Oulaidi et des proches
Mustapha et Kaltouma avec la petite Malak
Maroua la fille aînée de Mustapha et Kaltouma
Plus j'avance, plus il y a des champs de blé ou d'orge. Incroyable comment l'espace est occupé au maximum, parfois avec de toutes petites parcelles si peu accessibles ... par un tracteur mais bien avec un âne ... toujours "fidèle et courageux" ... mais qui reçoit parfois des injures mais pas - je l'espère - des "coups de pied au ventre" ! La terre est d'un rouge incroyable. Je croise un nombre incessant de transporteurs (surtout des ânes) disparaissant sous leur chargement de fourrage ou de gerbes de blé ou d'orge. Dans un village, un bruit persistant : une machine à battre actionnée par un tracteur. La marque de la machine : Istanbul ! Pendant que les hommes s'affairent autour de la machine, je suis invité à prendre le thé ... avec de l'huile et du pain ... encore tout chaud, venant tout droit du four et du fond du coeur !
Une petite parcelle de céréales qui épouse le relief
Un peu plus loin un homme du haut de son champ déjà moissonné, m'invite à prendre le thé. Son épouse vient d'être mordue par un scorpion. Le remède: "du lait de vache" dit-il, faute de médicament et de dispensaire à proximité ! Je ne sais ce qu'il adviendra de cette femme ?
Un jour de repos à Demnate.
Ayant pu planter ma tente dans le jardin d'un gîte/hôtel, je dispose d'une journée pour visiter les environs. Tout d'abord un pont naturel. Impressionnant de descendre au fond de la vallée et de remonter au niveau de l'arche naturelle pour passer sous celle-ci. Deux jeunes me montrent le chemin. Leur français tout comme leur anglais est relativement réduit. De la Belgique, ils connaissent Lukaku ... moi, je ne connais même pas le nom d'un joueur marocain ! A un certain moment, l'ouverture de ce "pont naturel" a la forme de l'Afrique. Normal: le Maroc fait partie de ce continent.
Le second objectif de la journée, à savoir le village des potiers a failli ne pas avoir lieu. Heureusement après avoir pédalé deux fois 5 km inutilement en direction du Nord, j'ai rencontré un jeune prénommé Youssef qui m'a guidé à travers les quartiers populaires périphériques de la ville de Demnate. Avec un vélo électrique mais sans batterie (bizarre mais il n'avait plus de chargeur !), il m'a mis sur la route du village recherché. Heureusement, j'ai pu voir (et filmer) deux potiers au travail. Le troisième m'a bien accueilli : il a voulu que je mette mon vélo juste devant l'entrée de son atelier. Sans doute craignait-il une bande de garnements du village. Quand ceux-ci s'approchaient trop, notre potier se transformait en berger en faisant main basse sur un cailloux pour éloigner les gamins comme on éloigne un chien récalcitrant. Mais voilà l'heure de la prière : notre Ali déploie un carton entre les pièces de poterie qu'il vient de tourner, pour se courber et s'agenouiller pendant que son épouse apporte thé, pain et huile d'olive. Ce sera mon repas de midi ... un moment de partage alors que je ne saisis presque aucune de ses paroles en arabe ... et réciproquement.
Le potier au travail
A l'hôtel, il y a un groupe d'étudiant.e.s de l'université de Rabat venu.e.s pour un stage d'archéologie et d'ethnologie dans les environs. Certain.e.s maîtrisent bien le français et/ou l'anglais. La moitié des filles sont voilées. Par contre hier soir, trois d'entre elles, cheveux au vent, se sont amusées durant une heure (au moins) à se prendre des selfies de chacune des trois dans toute une série de positions. Ah oui, j'oubliais de vous dire - mais je suppose que vous le savez - que dans ce pays comme dans la plupart des autres pays de de la planète, les smartphones (et plus seulement les GSM) sont presque aussi nombreux que les humains ! Même le berger du haut de sa montagne et la paysanne du haut de son âne est à même de communiquer par ce moyen devenu universel ! L'autre jour, une dame au bord de la route qui venait d'allaiter un enfant, a bien voulu que je les prennent en photo ... à condition que la photo n'atterrisse pas - et ce sont ses mots - "sur Instagram". Cette dame perdue dans la montagne connaît donc ce mot ... moi qui ne connais à peine ce "réseau social" ... et dans lequel franchement, je ne vois pas ce qu'il y a de social là-dedans ! Mais bon les mots ont souvent plusieurs sens.
Vers le Sud et Ouarzazate : des cols en perspective
Un couple de touristes suisses ont installé leur motor-home dans la cour de l'hôtel où j'ai installé ma tente. Ils me font part du calcul suivant : étant donné qu'il me reste 150 km à parcourir de Demnate à Ouarzazate ... cela représente - selon le monsieur et son smartphone qu'il interroge - "4.000 mètres de dénivelé positif" dit-il. Fort bien et je traduis pour moi : au moins autant de gouttes de sueur (et de courage) ... mais je n'ai pas - encore - fait le calcul ! Je verrai au bout du compte de l'effort fourni !
Trois cols de difficultés décroissantes
Pour le premier col ce fut une montée très longue de 28,4 km, au point que je pensais que je ne verrais jamais la fin avant la fin de la journée. Au sommet (5 heures et 20 minutes de montée en restant sur la selle à du 5,3 km/h), rencontre avec un anglais sur une moto BMW ... fabriquée en Inde: "très bonne mécanique" me dit-il. Bravo pour les ouvriers et ingénieurs indiens ... quant aux inconvénients pour les anglais de cette délocalisation ? Et ce en plus du Brexit... !
Ce motard m'explique que la route depuis Ouarzazate est très mauvaise avec beaucoup de passages non goudronnés... en fait les ouvriers travaillent à l'amélioration de cette route qui relie Ouarzazate à Demnate soit 150 km). Une bonne première partie de plus de 30 km est terminée dans le Sud. A certains endroits dans la montagne, du puissant matériel (Caterpillar, Volvo, etc.) creuse inlassablement la roche pour rectifier le profil de la route. Les travaux sont colossaux et dureront des années. Pour les touristes grincheux, il y a une alternative : la très belle route qui relie Marrakech à Ouarzazate en passant par le très beau col de Tizi-n-Tichka (2.260m selon la carte Michelin). C'est cet itinéraire qu'a suivi mon ami André Etchelecou des Pyrénées rencontré dans le désert d'Atacama au Chili en 2013 et chez lui en 2022 lors de la Transpyrénéenne. André m'invite à l'accompagner en septembre prochain dans un raid à VTT très difficile (et sans doute qualifié d'extrême et un peu fou) de Lhassa au Tibet à Katmandu au Népal ... ce sera pour une autre vie !
Pour en revenir a l'Atlas, en ce qui me concerne, les très bons freins Magura dont est équipé mon vélo "Da Silva" me permettent de toujours freiner à temps (en descente surtout) quand un trou se présente ou lorsqu'un véhicule s'annonce. En fait ce genre de route même si elle est partiellement en mauvais état, est plus intéressante car elle traverse des paysages insolites et surtout avec un nombre infime de véhicules à croiser. La sécurité alliée à la beauté des paysages !
Pour les deux cols suivants, dépassant les 2.000 mètres comme le premier, la montée fut bien plus facile et moins longue que dans le sens Sud/Nord... ce que m'avait confirmé le motard anglais ! Au sommet du troisième et dernier col, un camion très lourd s'arrête. Le chauffeur me demande si j'ai suffisamment de pain ... il est vrai qu'au Maroc le pain est présent à tous les repas (remplaçant les couverts pour, entre les doigts ... de la main droite (!) se servir de la nourriture ... ce à quoi je n'ai pas réussi à m'habituer) et pour les voyageurs, ils veillent à toujours avoir une réserve de pain surtout si le voyage est long ... et la traversée de l'Atlas (en l'occurrence ici le "Haut-Atlas", c'est un peu long ... surtout à vélo) !
Arrivée au sommet du dernier col de la Transatlas
Comme rencontres intéressantes outre des touristes français, belges et portugais ou des motards espagnols, anglais ou allemands, la rencontre la plus intéressante au petit matin, ce fut avec une gentille et paisible marmotte. Contrairement à celles que l'on rencontre parfois subrepticement en Vanoise ou dans le Queyras et qui se cachent aussitôt dans leur trou avant que vous n'ayez eu le temps d'ouvrir votre appareil photo, cette gentille marocaine (il est toujours question de la marmotte) à pris pleinement le temps de se laisser photographier .... sans mettre ses deux petites pattes devant elle pour cacher son beau petit visage et ses beaux yeux. A la grande joie du photographe ... comblé ! Avec elle pas de problème : elle ne demandera pas de ne pas figurer sur Instagram ou Facebook ou que sais-je encore !
Une dernière aventure nocturne : mercredi soir 5 juin 2024
Pour la dernière nuit passée avant l'arrivée à Ouarzazate, alors que je venais de traverser une plaine désertique surchauffée (certainement plus de 35 degrés comme en Ouzbékistan en 2013 ou au Zimbabwe en 2016) durant 35 kilomètres, je trouvai un petit bosquet pour passer une ultime nuit en "camping dit sauvage" à un endroit pas trop éloigné de la N10. A peine endormi, je fus réveillé par la visite de trois hommes fouinant les lieux avec des torches électriques. L'un d'eux se présenta comme "président" (je traduis par bourgmestre ou maire pour les ami.e.s d'Outre-Quiévrain) de la commune. Ils me laissèrent en paix non sans m'avoir demandé si je ne craignais pas les scorpions ? J'aurais dû leur dire qu'en Afrique, j'ai failli rencontrer lions et autres animaux "moins fréquentables" (comme des éléphants accompagnés de leurs petits) ! Rappelez-vous l'épisode du film 2015 où au Zimbabwe, je passe la nuit à côté de l'hôtel, dans ma tente entourée d'un grillage comme dans une cage de cirque. Heureusement toutefois... du Maroc, je rentre sans morsure ni vilaine piqure. Par contre un animal inoffensif a passé une nuit à quelques centimètres de la tente : au matin, j'ai découvert ... une tortue !
Un camping presque désert à Ouarzazate
Pour m'orienter à l'entrée de Ouarzazate à la recherche d'un camping, je m'adresse d'emblée à la bonne personne grâce à laquelle j'arrive aisément à un grand camping. Grand... mais j'ai toute la place pour moi ... Je choisi un endroit ombragé pour les deux dernières nuits sous tente. Des rencontres toutefois : avec un couple de Luxembourgeois (le monsieur a travaillé à Namur); un couple de Français dans un mobil-home tirant une remorque (contenant un quad avec lequel monsieur et madame vont "s'amuser" dans les dunes de sable). Enfin deux couples de Portugais également en motor-home (autonomie complète assurée : cuisine, douche, WC, air-conditionné... dehors il y a 33 degrés !) Le soir, ces retraités m'invitent pour le repas... arrosé de "vinho tinto" de leur pays bien sûr. L'occasion pour moi pour me remettre au portugais mais avec une certaine difficulté pour échanger avec ces lusophones, moi qui ai pratiqué plutôt le portugais chantant du Brésil (1974-1977).
Samedi 8 mai 2024, arrivée vers 11h30 chez Ahmed (hôtel Tin Joseph) qui est tout heureux de me revoir et de constater que le compteur du vélo a bien augmenté de plus de 900 km et de 106 heures de roulage. Il m'appelle "Doyen Léon" ; bien résolu à m'aider comme il le fit à l'aller lors de la - longue - attente du vélo bloqué à Casablanca durant trois jours, il emprunte à un de ses voisins une balance car je souhaite m'assurer que chacun des deux bagages ne dépasse pas 23 kg, limite imposée par les compagnies aériennes et au-delà de laquelle une taxe est perçue par kg excédentaire. Après avoir démonté le vélo et "ficelé" le reste des bagages, la balance indique respectivement 23 et 22,8 kg !
Dimanche 9 juin 2024 : retour en Belgique
Levé à 5h pour prendre l'avion à Ouarzazate avec mon fidèle destrier (57.456 km au compteur depuis 2009 et 4.937 heures à me supporter sans broncher), retour sans encombre a Zaventem via Casablanca après avoir jeté de très haut un dernier regard sur l'Atlas déjà chauffé par le soleil.
Pour l'embarquement, le contrôle des bagages a été très sévère. Le camping gaz que j'avais acheté à Ouarzazate a failli ne pas passer. Finalement j'ai réussi à convaincre le contrôleur qu'il n'y avait plus de gaz ... car il n'y avait plus de bonbonne; je l'avais vidé complètement au camping. J'ai dû insister par deux fois pour qu'il me le laisse dans mon bagage (cela vaut quand même 25 euros !) De plus il a fallu deux fois ouvrir chacun des sacs insérés dans le grand sac ... qui pesait exactement 23 kg sur la balance de l'aéroport ! Heureusement qu'il n'y avait pas de drone, il n'aurait pas pu s'envoler avec moi !
Casablanca : pour le retour, le vélo prend le même avion que moi jusque Zaventem !
A Zaventem, bel et chaleureux accueil par Danielle, un bon petit souper avec de (vraies) frites belges avant de prendre connaissance des résultats des élections régionales, fédérales et européennes de ce 9 juin 2024. Nous espérons tous que les derniers débats entre les ténors des partis se sont passés dans le respect de chacun. Toutefois un vent du Nord venant du Grognon namurois m'a relayé aux oreilles des propos pas très jolis ... et pas seulement "grognons" ! Sans doute beaucoup d'incertitudes et de craintes en perspective pour la constitution prochaine d'un nouveau gouvernement !
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Bilan de la Transatlas 2024
Voici le décompte final:
- kilométrage: 916 km;
- nombre d'heures : 105 heures "de roulage";
- nombre de jours roulés: 18 jours complets;
- moyenne journalière: 50 km;
- moyenne horaire: 8,9 km/h;
- vitesse maximum (en descente de col : 67,33 km/h ... avec 35 kg de bagages dont 5 kg d'eau !);
- vitesse moyenne en côte: 4,5 km/h (sur la selle) ... encore moins quand il faut pousser le vélo ... et son équipement ... ;
- nombre de crevaisons et ennuis techniques: néant;
- nombre de nuits sous tente en camping "sauvage": 12;
- nombre de nuits sous tente en camping "sauvage": 12;
- animaux dangereux et autres bestioles rencontrés : néant;
- idem en camping "normal" (avec douche et toilette ... de temps en temps cela fait du bien): 7;
- idem en gîte (avec en plus un bon repas ... surtout des "tagines au poulet") : 9;
- "turista" : une nuit (médicament marocain très efficace);
- rencontres intéressantes : incalculable;
- aides reçues: eau (7 fois) thé (10 fois), orange/mandarines (2 fois), repas offert (3 fois), biscuits (1 fois) ;
- encouragements reçus: incalculable;
- cyclistes longue distance rencontrés : un marocain prénommé Mohamed (77 ans) avec des sacoches "Ortlieb" (90% des cyclo-randonneurs longue distance sont équipés de ce matériel allemand de qualité), zéro étrangers et deux jeunes marocains effectuant un circuit limité;
- pluie : un orage particulièrement fort avec une pluie très froide dans la descente d'un col le dimanche 19 mai (voir message précédent M04) ; a part cela, deux ou trois fois, quelques gouttes insuffisantes pour rafraichir l'atmosphère.
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Avant de terminer, voici quelques pensées trouvées sur le mur du dernier camping à Ouarzazate, suivies de mes commentaires :
- "Voyager est un triple plaisir: l'attente, l'éblouissement et le souvenir." Dans mon cas après 3 jours d'attente du vélo qui resta longtemps "non localisable" selon la personne contactée plus de dix fois (par mon ami Ahmed) à "Air Maroc" (Royal de surcroit), ce qui ne fut pas vraiment un "plaisir", arriva l'éblouissement lors de la découverte des vallées de la rose, du Dadès et surtout de la vallée Heureuse avec un "H" majuscule. Ensuite les montagnes aux si belles couleurs du Haut Atlas ... avec les souvenirs en photos.
- "Voyager vous laisse d'abord sans voix, avant de vous transformer en conteur." ... J'espère que vous qui recevez ces messages, êtes toujours satisfait.e.s du "conteur" et pas seulement du "compteur" de km.
- "It's not just seeing beautiful places. It's about seeing the beauty in every place." Traduction (surtout pour Jacqueline P. qui me lit) : il ne s'agit pas seulement de voir de beaux endroits. Il s'agit surtout de voir ce qui est beau en chaque endroit. Et j'ajouterai "dans chaque personne humaine rencontrée".
J'espère avoir été pour vous un relais pour voir par les yeux et par les mots que j'ai utilisés les merveilleux endroits de cette région du Maroc ... à visiter de préférence à vélo ... non électrique, cela va de soi ! Quoique des gens m'ont dit avoir vu deux étranges vélos surmontés d'un toit constitué de panneaux solaires utiles non pas seulement pour se protéger du soleil (comme déjà dit très généreux au Maroc) mais pour produire l'énergie qu'un cycliste ("normal" c'est â dire sans apport énergétique extérieur) produit par les mouvements de ses propres jambes !
Ceci dit, je vous souhaite bonne lecture de ma (longue) prose agrémentée d'une sélection de photos.
Léon Tillieux, le "transatlassien" comblé