Odyssées vers le Sud

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samedi 30 mai 2009

Transandine 2009 n°5: De Riobamba à Gualaceo en Equateur

Du dimanche 24 mai au samedi 30 mai 2009

Derniers moments passés à San Francisco de Cunuguachay

Le dimanche 24 mai, c'était la fête dans le village portant le nom de l'Ascension. A cette occasion, démonstration d'un groupe folklorique plein de couleurs vives et l'après midi "courses" de taureaux dans une arène construite pour cette occasion. 

Réjouissance(s) avec pas mal d'alcool... pas de blessés parmi ceux qui se risquent à défier les taureaux ! Il parait que lorsqu'il y en a (et même parfois des morts), "c'est que les taureaux étaient bons !" Moi, je ne me suis pas approché trop de l'arène, avec mon vêtement de couleur rouge !

La culture Quichua... pour encore combien de temps ?

Echange très intéressant avec le Père Pierrick la veille de mon départ. Le travail dans les communautés indigènes vise à préserver le mieux possible les richesses de la culture Quichua. Il y a dix ans, il était encore interdit de donner des noms Quichua aux enfants, alors tout le monde s'appelait José, Juan ou Maria. Quant à la langue Quichua, elle est hélas vraisemblablement destinée à disparaître. Les jeunes qui s'en vont faire des études et reviennent au village avec un diplôme ou un uniforme de militaire ou de policier ne veulent plus parler cette langue. Elle n'est plus enseignée dans les écoles.

Julos Beaucarne, notre ami de Belgique, dirait à propos de cette langue, plus ancienne que l'espagnol, qu'elle est venue "à pied" (pas à vélo car la route n'existait pas encore à cette époque) du fond de la mémoire Andine. Des siècles avant l'arrivée des Conquistadores. D'ici deux ou trois générations la culture Quichua aura disparu. 

Dommage pour la diversité dans la façon de s'habiller, de manger, de penser... En Equateur aussi, l'uniformisation est en route, avec les mêmes jeans portés que ce soit à New York ou à Pékin, avec à l'oreille le même portable Mobistar (ou Movistar, la version équatorienne... c'est du pareil au même), le repas Chinois ou le Fast Food au "hamburger" !

Toutefois, et c'est cela le plus important, le travail communautaire de l'équipe du Père Pierrick (comme beaucoup d'autres le font dans d'autres villages en Bolivie, au Pérou, etc ...) n'est pas inutile. Au moins les jeunes femmes conscientisées ne se laissent plus dominer comme leur maman par le machisme environnant. La dignité et le respect de tous et de toutes sont en marche... rien ne pourra les arrêter !

Pour ceux qui sont intéressé(e)s par ce genre de tourisme communautaire et écosolidaire, la maison ou j'ai été hébergé pendant 4 jours s'appelle "Quilla Pacari" ("lune qui se lève" en Quichua), les renseignements sont disponibles, en français et en espagnol sur le site: www.ahuana.com très intéressant... même si vous ne comptez pas voyager dans ce pays !

Alausi et son fameux train des Andes

Le mardi 26 mai, repos pour le vélo. Je pars en randonnée le long d'une voie de chemin de fer désaffectée reliant Quito à Guayaquil. Une prouesse technique pour ceux qui ont construit ce chemin de fer à travers les Andes équatoriennes à la fin du 19ème siecle. 

Un peu après la ville d'Alausi, ils se sont buttés à une montagne infranchissable appelée le nez du diable ("Nariz del Diabo"). Ils ont "contourné" l'obstacle par un "zig-zag" de plusieurs tronçons parcourus successivement en marche avant et en marche arrière. Helas, plusieurs ouvriers y ont laissé la vie dans ce chantier !

Logement dans un garage

Le mercredi 27 mai, la route parcourue en quittant Alausi était tellement pentue que je n'ai pu rallier la ville de El Tambo avant la tombée de la nuit. A Zhud, petit "pueblo" à l'intersection des routes vers Cuenca, Quito et Guayaquil, pas le moindre petit hôtel.

Une famille m'a proposé de passer la nuit dans un garage. Pas de problème... puisque j'ai un matelas autogonflant et un sac de couchage "basse température". Le seul problème c'est que j'étais à quelques mètres de deux routes importantes. Les bus et les camions ne cessant de rouler que de 2 à 4 heures du matin... je n'ai donc dormi que d'un oeil ou d'un demi !

Le site Inca de Ingapirca

Le jeudi 28 mai, temps exceptionnellement ensoleillé pour la visite du site Inca le plus important d'Equateur construit sur un site préincaique qui était déjà sacré pour les Canari, population habitant cette région avant l'invasion des Incas. 

Le temple du soleil construit au moyen de pierres sans mortier sur une plate forme ovale a été restauré d'une façon remarquable. A cet endroit se déroulaient des cérémonies hautes en couleurs dignes de la BD de Tintin. Apres la visite de ce site, j'ai parcouru une partie du chemin de l'Inca venant du Nord.

Congé pour le vélo ce dernier samedi de mai

Déjà un mois que nous (avec le vélo, je ne suis pas seul !) roulons. Aussi, ce samedi, repos complet pour lui ... dans la buanderie des Soeurs de l'Ascension, près de la ville de Azogues, chez qui j'ai trouvé "une bonne table" et un bon lit pour un sommeil réparateur. Ce samedi accueil chez Cécilia et José Velez de Gualaceo qui ont vécu en Belgique il y a quelques années déjà.

Et à la semaine prochaine pour d'autres nouvelles.

Léon

dimanche 24 mai 2009

Transandine 2009 n°4: De l'Amazonie équatorienne à Riobamba dans les Andes

Remontée de Shirupino en Amazonie vers Ambato via Puyo et Banos

J'ai quitté l'Amazonie avec un peu d'amertume, surtout après un si bel accueil de la part des amis de Shirupino, d'Amélie, ma petite cousine et de Teodoro, son mari. La longue remontée vers les Andes à été alternée par de la pluie (heureusement en Amazonie, elle est chaude) et du soleil (heureusement, il y a des arbres au bord de la route). Je fus le premier étonné d'avoir pu pédaler pendant 100 km sur une journée (de Shirupino à Puyo) et pendant 60 km le lendemain dimanche 17 mai jusque Banos alors que la route n'a pratiquement pas cessé de monter.

A Banos, j'ai pu bénéficier de l'eau très chaude d'un bain public situé à côté de la cascade de la "Virgen"; cette eau riche en minéraux a une température de 48 degrés; j'ai pu ainsi me remettre en forme avant d'entamer une longue montée jusque la ville d'Ambato : 5 heures pour parcourir 47 km ... à la moyenne de 9 km /heure ... et oui après avoir descendu vers l'Amazonie, il faut bien remonter!

Participation à une réunion de délégués de communautés paysannes indigènes à Santa Rosa près d'Ambato

Bien arrivé à Ambato le lundi 18 mai vers 16h30, après une longue montée offrant un paysage splendide sur la région entourant le volcan Tungurahua qui culmine à 5.016 mètres. Celui-ci s'est méchamment réveillé en 1999 au point qu'il a fallu évacuer tous les habitants de la région. Actuellement, il s'est rendormi. Il n'est toutefois pas visible ces jours-ci car son sommet disparaît dans les nuages !

Dans cette région, OXFAM-Solidarite (l'ONG Belge qui fait l'objet d'un parrainage au cours de ce raid) soutient le MIT: le Mouvement Indigène et Paysan de Tungurahua, qui cherche à défendre et promouvoir les droits des Indigenes. Ce mardi matin, 19 mai 2009, une trentaine de délégués des villages environnants se sont réunis pour organiser des marchés dans leur village respectif où il serait plus aisé de commercialiser directement les produits de leur travail.

Les quatres axes de travail de l'organisation sont les suivants:

  1. aider les petits producteurs à s'organiser, à prendre des responsabilités;
  2. améliorer la production en respectant le sol (agriculture biologique);
  3. transformer le produit en améliorant sa présentation en vue de la vente;
  4. favoriser la vente directe aux consommateurs en établissant un prix équitable pour tous.

Avec le President Carlos Moreta, j'ai pu échanger sur les grands défis à relever par cette association qui hélas, jusqu'à présent ne reçoit aucune aide du gouvernement équatorien. Merci ... muchas gracias a el y a los amigos del MIT de Ambato.

Riobamba, de nouvelles rencontres et hommage à Mgr Proano

Les militants d'Entraide et Fraternité (autre ONG Belge qui fait l'objet d'un parrainage) se souviennent de la figure marquante de Mgr Proano qui durant sa vie a pris résolument parti en faveur de la défense des Droits et de la Culture indigène en Equateur. Cette année, est célébré le centenaire de sa naissance.

Je suis bien arrivé le mercredi 20 mai dans le petit village de San Franciso de Cunuguachay. Dans les villages environnants, un prêtre français, le Pere Pierrick travaille depuis de nombreuses années dans l'esprit de Mgr Proano. C'est ainsi qu'il à mis sur pied des micro-entreprises pour promouvoir une économie solidaire et "une vie digne pour tous": une charcuterie, une fromagerie, etc.

Dans le village de Palacio Real, un nouveau projet est lancé: un restaurant proposant des plats typiques préparés avec de la viande de lama (laquelle contient beaucoup de protéines et peu de graisses et de cholestérol ... avis aux amateurs!), un atelier de transformation de la laine de lamas ainsi qu'un musée visant à préserver la culture andine.

A la rencontre du dernier mineur de glace "hielero" sur les flancs du volcan Chimborazo.

Parti très tôt, à 7 heures du matin ce vendredi 22 mai, avec le guide Jorge, juché sur un âne, et moi sur Morena, une gentille jument, nous avons grimpé jusqu'à une altitude de 4.685 mètres, là où se trouve la dernière mine de glace en activité.

Nous avons rencontré Baltazar,le dernier mineur, qui deux fois par semaine, amène de la glace taillée dans la montagne au marché de Riobamba. Une tradition qui se perd ... il y a vingt ans, il y avait encore 150 ânes qui transportaient la glace enveloppée dans une herbe récoltée sur les flancs du volcan (le plus haut sommet de l'Equateur avec ses 6.310 mètres d'altitude).

En route vers le Sud

Début de semaine prochaine, je reprends la route vers le Sud: les villes de Cuenca et Loja, en direction du Perou.

A la semaine prochaine pour d'autres infos.

Je joins des photos du voyage ... hautes en couleurs, surtout celles du marché traditionnel de la ville de Guamote (ci-contre).

J'espère que vous allez bien. Merci pour vos nouvelles que vous m'envoyez.

Leon ... toujours en Equateur (le pays est tellement beau !)

samedi 16 mai 2009

Transandine 2009 n°3: Du haut Papallacta à l'Amazonie équatorienne

Du samedi 9 mai au vendredi 15 mai 2009

Un écho dans la presse (en un diario del Ecuador)

Samedi 9 mai, avant de quitter Quito, un journaliste très sympa m'a interviewé en vue d'insérer un article sur mon projet de voyage dans un quotidien important d'Equateur: "La Hora".

De Papallacta à l'Amazonie équatorienne (hasta la Amazonia Ecuatoriana)

Le mardi 12 mai 2009 à 12h (19h heure belge) je suis arrivé à Mishaualli en Amazonie, accueilli par ma petite cousine Amélie et son époux Teodoro. 

La longue montée vers le col de Papallacta à été la montée la plus dure que je n'ai jamais faite dans ma vie ... à vélo ... jusqu'à présent ! Pour accomplir les 15 derniers kms de cette ascension, j'ai mis plus de 4 heures et c'est dans la nuit, deux heures après la tombée du jour, que je suis arrivé au sommet; heureusement j'ai trouvé un petit hôtel dans la descente après 10 km parcourus dans le noir (le vélo dispose d'un feu rouge arrière !) 

Bref, je suis toutefois heureux d'être passé par là et cela sans le moindre mal de tête ... la seule chose c'est que je devais m'arrêter tous les 50 mètres pour reprendre mon souffle, étant donné le poids du vélo, du chargement et surtout de l'altitude.

Lundi 11 mai et mardi 12 mai, je suis redescendu de l'altitude 4.064 à l'altitude 490 ici en Amazonie. Amélie et Teodoro ont mis sur pied une agence de voyage afin de permettre aux touristes qui le désirent non seulement de profiter des beautés naturelles de la région mais aussi d'entrer en contact avec les membres d'une communauté villageoise et de leur projet. 

En effet, depuis son arrivée il y à 4 ans dans le petit village de Shiripuno, Amélie aidée de Teodoro qui est devenu son mari, participe activement à ce changement: bourses d'étude pour favoriser la scolarisation des jeunes du secondaire; alphabétisation des femmes et surtout le projet de tourisme communautaire.

Shiripuno, un projet d'écotourisme communautaire (un projecto de ecoturismo comunitario)

Grâce à celui-ci, les femmes du village commercialisent elles-mêmes le produit de leur artisanat, ce qui leur donne le moyen d'assurer elles-mêmes l'éducation de leurs enfants. Par ailleurs, ce projet vise également la préservation de la culture Quicha tout en veillant à la préservation de l'environnement dans une région qui est encore, jusqu'à présent "vierge" mais qui risque dans les années qui viennent de susciter la convoitise de sociétes multinationales ... les mêmes, qui au Brésil, depuis des années, hélas, contribuent à la déforestation rapide du plus grand poumon de la planète.

Toute personne intéressée par ce projet peut s'informer d'avantage sur le site de ce projet d'écotourisme communautaire (courriel: teorumiagenciadeviajes AT yahoo.es)

Chutes d'eau et descente du fleuve Napo en pirogue

Le mercredi 13 mai, avec Teodoro comme guide, nous avons marché dans la forêt jusqu'à une chute d'eau dans laquelle nous nous sommes baignés. Sur le chemin, rencontres de papillons et de diverses espèces d'arbres des plus grands au plus étonnant, tel l'arbre téléphone, lequel frappé par un caillou peut transmettre votre message à 5 kms (sans fil et sans antenne!)

Aujourd'hui, jeudi 14 mai, nous avons effectué une descente de rivière en pirogue, à plus de 5.000 kms de l'endroit où je travaillais au Brésil entre 1974 et 1977 : la même forêt, les mêmes maisons en bois aux toits de paille construites sur pilotis, le même sourire de gens accueillants.

Un arbre vieux de 700 ans

Avec un guide récemment diplômé, je suis grimpé dans la forêt jusqu'à un endroit duquel on découvre un large paysage sur le Rio Napo. Nous avons pu admirer un arbre énorme haut de 50 mètres avec un pourtour de 20 mètres à la base (il faut 42 personnes avec les bras bien tendus pour "l'embrasser" !)

En route vers Riobamba

Ce samedi 16 mai, je réenfourche mon vélo .... qui s'est "reposé" quelques jours dans une chambre construite exclusivement avec des matériaux de la forêt. Me voilà de nouveau en direction des hauteurs, via Puyo et Banos, via une route qui serpente et qui est l'une des plus pentue de l'Equateur. Bref, je prévois de 5 à 6 jours pour rejoindre Ambato (projet soutenu par OXFAM). 

Ensuite je prendrai la direction de Riobamba et de Cuenca où j'arriverai aux alentours du 4 juin; c'est-là que je retrouverai Hubert et Marie-Anne, les parents d'Amélie, mes cousins français que je n'ai plus vus depuis 2001 !

A dans une semaine pour le message suivant de mon voyage ... si cela vous intéresse bien sûr !

Hasta mas. Muchas grazias; merci beaucoup pour vos messages ... qui me donnent du courage. Léon

Meilleurs bisous d'Amélie, ma petite cousine, de Teodoro, son mari et de Huaira, leur petit garçon dont le prénom Quichua signifie "le vent" ... !

mardi 12 mai 2009

Transandine 2009 n°2bis: Arrivée en Amazonie

Ce mardi 12 mai 2009 à 12h (19h heure belge) je suis arrivé a Mishaualli en Amazonie, accueilli par ma petite cousine Amélie et son époux Teodoro.  La longue montée vers le col de Papallacta a été la montée la plus dure que je n'ai jamais faite dans ma vie ... a vélo ... jusqu'a présent !  Pour accomplir les 15 derniers kms de cette ascension, j'ai mis plus de 4 heures et c'est dans la nuit, deux heures apres la tombée du jour, que je suis arrivé au sommet.

Heureusement j'ai trouvé un petit hotel dans la descente apres 10 km parcourus dans le noir.  Bref, je suis toutefois heureux d'être passé par là et cela sans le moindre mal de tête ... la seule chose c'est que je devais m'arrêter tous les 50 mètres pour reprendre mon souffle, étant donné le poids du vélo et du chargement et surtout de l'altitude.
 
Lundi 11 mai et aujourd'hui mardi 12 mai, je suis redescendu de l'altitude 4.064 à l'altitude 490 ici en Amazonie ou la pluie tant attendue depuis 5 jours est en train de tomber en ce moment.
 
D'ici quelques jours, vous recevrez le message complet de mon voyage depuis Quito jusque l'Amazonie et le récit de la visite de cette région très semblable à celle que j'ai connue au Brésil entre 1974 et 1977.
 
Hasta mas.  Muchas grazia

Léon

dimanche 10 mai 2009

Transandine 2009 n°2: Visite de Quito et démarrage en vue

Du lundi 4 mai au vendredi 8 mai 2009

Chères amies, chers amis,

Tout d'abord un tout grand merci pour vos messages auxquels je ne puis répondre individuellement mais qui m'apportent chacun quelques grammes de courage avant de démarrer la Transandine. Mes excuses pour la mauvaise qualité de l'orthographe; j'utilise maintenant le clavier du PC de Damien en mode anglais mais cela reste toujours un "Qwerty" ... les internautes qui voyagent savent combien cela donne "uma dor de cabeca" comme l'on dit en Portugais! Toutefois, vous pouvez retrouver mes messages corrigés grâce à Luc Goffinet ... voir ci-dessous.

Quito, patrimoine mondial de l'UNESCO

Avec la famille Paredes j'ai eu l'occasion d'apprécier cette merveilleuse ville en pleine restauration, tout d'abord d'un point de vue à la nuit tombante ... sous la pluie et le lendemain sous le soleil. Les édifices religieux (églises, cathédrale) et civils (théâtres, palais) de l'époque coloniale ne manquent pas dans la partie ancienne de la ville qui constitue le plus grand espace colonial le mieux conservé en Amérique du Sud ... précisent mes guides.

Avec Damien, nous avons eu l'occasion, entre autre de visiter la cathédrale avec des peintures de la célèbre "école de Quito" et l'église de la Compagnie de Jésus pour laquelle plus de 7 tonnes d'or furent utilisés ... la colonisation espagnole ne faisait pas dans le détail !

Lundi 4 mai, a 11 heures du matin, nous eûmes la chance d'assister à la relève de la garde présidentielle. De loin j'ai pu voir le President Rafael Correa, réélu recemment ... il y a juste une semaine. Son épouse d'origine Jamboise, Anne Malherbe n'assiste pas aux cérémonies officielles. Tout le monde ne s'appelle pas Michele Obama ou Carla Sarkozy !

Non loin du Palais, les chauffeurs de bus de la compagnie Ecovia récemment licenciés manifestent alors que défile la garde présidentielle à pied ... et à cheval.

Toutefois loin du tumulte, nous avons pu apprécier la quiétude des parcs comme celui de la Carolina et celui de la Alameda avec un observatoire datant de 1864. Très apprécié également le quartier de "la Ronda" avec ses ruelles aux murs repeints en blanc et aux balcons sous lesquels des chanteurs célèbres venaient chanter des sérénades autrefois.

Rencontre avec Lieven Pype, belge, responsable d'OXFAM-Equateur à Quito

Mardi 5 mai, rencontre très intéressante avec un coopérant belge d'OXFAM, Lieven Pype avec qui nous avons préparé la visite d'une ONG équatorienne soutenue par OXFAM à Ambato qui se trouve sur ma route. Nous aurons donc l'occasion de reparler du travail de MITA qui vise à former et à aider les paysans locaux pour qu'il puissent améliorer leur quotidien en commercialisant mieux et d'une facon directe les produits de leur travail.

Rencontre avec Diego Puente Correal, Directeur exécutif de CICLOPOLIS à Quito,

CICLOPOLIS est un organisme cherchant à promouvoir l'utilisation du vélo sous toutes ses formes par des balades à vélo dans et en dehors de la ville ainsi que sur le chemin du travail. Ils revendiquent un espace réservé à ceux et celles qui veulent une ville ouverte aux modes de deplacement non polluants. Un organisme qui comme le GRACQ en Belgique vise à promouvoir une citoyenneté plus responsable du monde et respectueuse de l'environnement. Avec l'appui des responsables politiques interpellés par cette démarche citoyenne, les artères principales sont réservées aux vélos le dimanche matin.

Avec eux, nous avons prévu que la Transandine commencera ce dimanche 10 mai à 8h du matin (15h en Belgique et en France) avec tous ceux qui le désirent ... un courriel ayant ete envoyé en ce sens à tous les membres. Je pourrai compter sur une assistance de leur part pour la traversée et la sortie de la ville, située à 2.850 mètres d'altitude. Ma famille d'accueil, les Paredes, m'accompagneront la première partie vers le col de Papallacta (4.064 m pour ceux qui veulent me suivre ... sans pédaler ! sur Google Earth).

Montage du vélo, premiers essais en altitude ... et dans le flot de la circulation !

Ce mercredi 6 mai, montage du vélo : rien de cassé ni de plié durant les vols, chargement et déchargement des bagages. Sous le soleil équatorien, je me lance pour un premier test de conduite à travers la ville. Arrivé aux environs de la maison de la culture, je commence à sentir la tête tourner. J'enfile quelques bananes (délicieuses en ce pays, rien à voir avec celles de nos supermarches !), je veille à bien m'hydrater. Dans un parc, un monsieur s'intéresse au vélo et à mon projet; il organise des voyages pour les touristes. Rentré chez mes amis après une sortie de 24 km, je me sens fatigué ... que sera-ce avec les bagages? Toutefois, j'ai confiance.

Rebelotte ce 7 mai, 32 km d'essai sur la "Panaméricaine" vers la Colombie jusqu'au village de Calderon (2.750 metres d'altitude), route "infectée", pardon envahie par une circulation impossible, surtout des camions et des bus crachant leur fumée à qui mieux mieux. Test concluant cependant, le vélo descend facilement ... et remonte egalement ... avec une bonne dose de tours de manivelles ! Etonnant, je me sens peu essoufflé au sommet (2.950 mètres d'altitude) !

Un pied dans chaque hémisphère

C'est possible ... à la Mitad del Mundo, visitee avec Damian ce jeudi 7 mai, avant l'arrivée des touristes (eh oui "le monde" appartient à ceux qui se lèvent tôt !) Dans l'allée menant au monument de forme trapézoïdale, trônent les bustes des géographes français et équatoriens qui ont effectué en 1736 les relevés de la ligne équinoxiale de la Terre. Ils ne se seraient trompés que de 200 mètres ... chapeau à ceux la qui ne disposaient pas, à l'époque, de satellites ... et de "Google earth" pour repérer la ligne de l'Equateur !

En photo ci-contre, vous me découvrirez enjambant les deux hémisphères ... avant que je n'opte résolument pour celui du Sud, les deux pieds bien accrochés à mon nouveau compagnon.

Changement de monture

Quoique en ce matin du 8 mai, je lui ai fait une petite infidélité comme vous le verrez sur la photo de gauche. J'ai parcouru quelques centaines de mètres à cheval pour admirer les paysages époustouflants que l'on découvre en prenant le téléphérique qui nous emmène à 4.100 m d'altitude: les volcans Pichincha vers le Nord et les cimes enneigées du volcan Cotopaxi qui culmine à 5.897 m.

Bonne fête des mamans

Je termine ce message en ce deuxième dimanche de mai, je souhaite une bonne fête à toutes les mamans, celles qui le sont aujourd'hui, celles qui le sont depuis longtemps et celles qui vont le devenir dans quelques semaines.

Um abraco muy fuerte,

Léon, sur le point de quitter Quito en Equateur

lundi 4 mai 2009

Transandine 2009 n°1: Bien arrivé à Quito en Equateur

Chères amies, chers amis,

Tout d'abord un tout grand merci aux nombreuses personnes qui étaient présentes à Beez le premier mai au matin au moment du depart de ce raid vers les Andes. Merci à ceux et celles qui ont tenu a m'encourager et à ceux et celles qui ont pris la parole au nom d'OXFAM, d'Entraide et Fraternité et du PAN, le Port Autonome de Namur qui sponsorise lui aussi le voyage ... vive les voies lentes !

Merci aussi aux 25 personnes qui ont pris avec moi le chemin du Ravel vers Leuze pour le pique nique et vers Huppaye. Vers 17h30, apres 80 km parcourus a la vitesse moyenne de 14,94 km heure, nous arrivions à trois dont Baptiste le benjamin des participants, à Limal ... pas encore à Lima !

S'en suivit le demontage du vélo et la preparation des bagages sachant que, outre le vélo, je n'avais droit qu'à un bagage ne dépassant pas 23 kgs ... alors que le vélo supporte 7 sacs et un pied photo ! Mais tout est rentré dont une partie dans l'emballage du vélo. Vers minuit, je m'endors pour une dernière fois en Belgique.

Un long voyage de 24 heures

Lever à 4 heures du matin. Merci à Raymond et Myriam de Limal pour m'avoir accompagné jusque Zaventem. Le vélo préemballé la veille reçut un emballage supplémentaire en carton, exigé par la Compagnie Iberia, avant de s'envoler avec moi via Madrid vers Quito.

Grâce au beau temps régnant sur l'Europe en ce début mai, un merveilleux paysage en damiers s'offrit à mes yeux avec ses couleurs, le vert des champs et des forêts, le jaune éclatant des champs de colza, le brun des terres récemment ensemencées, le rouge des toits des maisons sans oublier le bleu du ciel immense. Bref en cette période préelectorale, chacun pouvait s'y retrouver à part peut être l'orange !

Bien présentes également ... et visibles de l'avion les nombreuses éoliennes alternant avec les fumées blanches des centrales thermiques et nucléaires, prouvant qu'un vent nouveau est en train de souffler donnant raison à ceux et celles qui croient en un mode de vie respectueux de la terre, la Pachamama comme disent les gens d'ici ... notre mère à tous.

La terre sud américaine sous les nuages

Après de nombreuses heures de survol de l'océan Atlantique, nous ne pûmes admirer les terres du Vénézuela, de la Colombie et de l'Equateur que durant quelques instants à cause de la couverture nuageuse. Suite à des conditions météo difficiles à Quito, nous nous sommes retrouvés directement à Guayaquil au bord du Pacifique au grand étonnement de mes voisins allemands à qui j'ai traduit les informations données par le pilote. Deux charters avaient été affrétés pour nous ramener à Quito.

C'est tard dans la nuit que j'étais accueilli par Damien et son papa, 7 heures après l'heure initialement prévue. Après avoir recupéré les bagages et le vélo qui ont supporté le voyage tout aussi bien que moi, je suis accueilli chez Damien qui a passé une année d'études à l'athénée d'Izel en Gaume.

Journée de repos à Quito

Les parents de Damien et leurs 4 enfants m'ont accueilli en ce dimanche matin. Pendant que "los hombres" vont voir un match de football, ce à quoi les Mexicains n'ont plus droit pour l'instant, à cause d'une fameuse grippe qui se répand partout ... mais pas encore à Quito, je me repose veillant à m'acclimater à l'altitude de 2.800 m.

En effet dans quelques jours, avant de descendre en Amazonie Equatorienne, je vais devoir passer par un col de 4.000 mètres, 4.064 exactement, soit 40 fois l'altitude de la Meuse à Namur ... avec en prime une température très basse m'ont averti mes hôtes !

La suite dans un prochain message. Portez vous bien et à dans quelques jours avec tous les détails de la visite de Quito.

Léon

samedi 2 mai 2009

Transandine 2009 n°0: Annonce de la traversée des Andes à vélo

Cinq mois et deux roues pour une traversée "solitaire-solidaire" des Andes

Comme déjà annoncé précédemment, ce vendredi 1er mai, je repars en vélo pour un voyage longue distance en Amérique du Sud (Equateur, Pérou, Bolivie et le Nord de l'Argentine).

En 2006, j'avais pédalé de Namur à Saint-Pétersbourg (4.028 km) et l'an passé de Namur à Yalta en Crimée (5.450 km). A la suite de ces raids, en décembre 2008, la Ville de Namur m'a octroyé le Trophée du Mérite sportif du cœur.

Parrainage

Pour ce nouveau défi, je lance de nouveau un appel à la solidarité : parrainer des ONG à savoir Entraide et Fraternité et OXFAM qui, sur le terrain, soutiennent l'engagement des communautés paysannes face au réchauffement climatique et en faveur d'un commerce mondial équitable.

  • Entraide & Fraternité : 000 - 0000034 - 34
  • OXFAM : 000 - 0000028 - 28
  • Action Damien : 001 - 1149918 - 59
  • Gr. Tiers-Monde de Gesves : 068 - 2018105 - 47
Si vous souhaitez que je sois au courant de votre don, envoyez-moi un petit message !

Sponsoring

Comme lors des deux voyages précédents, je prévois de réaliser un film. Pour couvrir en tout ou en partie le budget de ce voyage (billet aller-retour en avion, achat d'un vélo adapté aux conditions andines et réalisation du film), qui se chiffre à environ 4.500 Euros, je lance une recherche de sponsoring.

Je sais que, par les temps qui courent, cela n'est pas facile. Toutefois, toute contribution de votre part (5, 10, 20, 50 € ou davantage), en tant que personne, société, organisme ou Institution, me permettra en fin de course... ou de voyage, de boucler ce budget.

  • Sponsoring voyage : Banque Triodos 523 - 0454606 - 42
  • pour les versements de l'étranger : code IBAN : BE77 5230 4546 0642 BIC : TRIOBEBB

Si vous sponsorisez ce projet, votre nom ou celui de votre Société, ainsi que le logo que vous me fournirez par courriel, figureront dans le générique du film qui sera largement diffusé à partir de décembre 2009.

En espérant également vous revoir le jour du départ, le vendredi 1er mai 2009 à 9havec ou sans votre vélo au lieu de rendez-vous habituel à Lives-Sur-Meuse sur le chemin de halage en dessous du viaduc de Beez (N90 vers Andenne).

Départ réel de Zaventem: le samedi 2 mai 2009 à 7h55 vers Quito (Equateur) via Madrid. Rendez-vous des supporters à 6h45 (au plus tard) à l'étage des départs (Vol Iberia IB3207).

Premiers contacts en Amérique du Sud

  • arrivée à l'aéroport de Quito (accueil par Damian Paredes le 2 mai)
  • visite chez Amélie Leman (une petite-cousine) et Teodoro au bord du Rio Napo (en Amazonie équatorienne)
  • projets d'Entraide à Bambamarca (Pérou)
  • projet à Lima dans lequel Christine Dubois et son mari de Floreffe ont travaillé
  • projets de l'agronome André Devaux au Pérou
  • Monastère du frère Simon-Pierre Arnold à Chucuito au bord du lac Titicaca (en Bolivie)

Retour

  • à Zaventem le jeudi 15 octobre 2009 à 18h25 (Vol IB3214 en provenance de Madrid)
  • à Namur le samedi 17 octobre (les amis du GRACQ vous préciseront l'heure et l'endroit à temps voulu)

Léon

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